- coste
- I.Coste, f. penac. Signifie ores chacun des os traversains de l'espine du dos de tout animal terrestre, Costa, car aux aquatiles, comme és poissons on appelle espine ou areste.Coste aussi se prend pour montaigne, qu'on dit aussi costeau par diminutif, et par syncope Costau. Au 3. livr. d'Amad. cha. 6. A l'heure estoit Amadis sur le costeau de la mer avec son frere Florestan, lequel pensant à son Oriane, regardoit d'un oeil piteux le païs de Londres. Et peu apres, Lors descendirent la coste, et comme ils approchoient pres, Amadis veit Galaor desja hors du navire, Cliuus. Car coste est l'avallage du haut du mont.Coste aussi se prend pour le rivage de la mer, Ora, Littus, d'autant que ledit rivage est pour le plus en coste ou costau. Selon ce on dit naviger le long de la coste de Bretaigne, Ora Britannica. Liu. lib. 22. ou en un mot Costoyer. Et la coste de Biscaye. Et en toutes ces significations la lettre s, n'est point prononcée, ains est efferé le mot comme s'il estoit escrit Coote: mais quand Coste se prend pour l'estouppe de la soye fine, ladite lettre s, est intelligiblement prononcée.Aller à la coste par orage et force de temporal, est aller eschouër, Littori illisum ire.Il est allé à la coste par force d'orage, Venti impetu nauim littori illisit, Nauem ad littus impegit, Fregit, Naufragium littori adlisa naue passus est.Qui a grandes costes, Costatum corpus.Suivre quelqu'un coste à coste, Cingere latus alicuius, id est, comitari. B.II.Coste de soye, c'est comme les estouppes de la fine soye.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.